27 février 2018

Les syndicats ne sont plus à un paradoxe près

On marche sur la tête, j'en perds mon latin !

Plusieurs syndicats des travailleurs, dont les plus représentatifs nationalement, demandent aux cheminots d'exercer une grève dure envers le gouvernement et sa réforme du ferroviaire français. Jusque-là rien d'anormal puisqu'ils sont dans leurs rôles de contre-pouvoir et préservation ou adaptation positive des acquis.

Mais là où je ne comprends plus, ces mêmes syndicats qui demandent aux cheminots de perdre un mois de salaire, ont demandé avant le deuxième tour des présidentielles 2017 de faire barrage à l’extrême droite.

Journal Libération du 25 avril 2017 - Barrage - Hormis FO les syndicats appellent à contrer le FN [ Article ]

Hormis la CFDT et FO, les autres syndicats n'ont pas été clairs dans leurs positions. Alors comme d'habitude, les syndicats ont utilisé des éléments de langage afin de ne pas nommer Emmanuel Macron pour faire barrage au Front National. Mais au deuxième tour d'une présidentielle et pour faire barrage, il n'y avait pas trente-six solutions dans la décision de vote, c'est-à-dire :

  • Voter M. Macron.
  • Vote blanc.
  • Vote Nul.
  • S'abstenir.
Alors, on pourra me dire tout ce que l'on veut, mais lorsque l'on dit qu'il faut faire barrage au Front National, cela sous-entend que l'on n'est pas opposé à voter Emmanuel Macron. En effet, sinon il était inutile d'utiliser des éléments de langage en affichant clairement sa position et en utilisant une formule connue, le NI-NI. Dans le cas du NI-NI, il ne restait plus comme solutions :

  • Vote blanc.
  • Vote Nul.
  • S'abstenir.
Cela apprendra aux syndicats de faire de la politique, ce n'est pas leur rôle !

Donc, Il faut s'attendre à ce qu'Emmanuel Macron applique sa politique qui est un copier-coller des directives européennes et de l’idéologie concurrentielle de Bruxelles comme j'ai pu l'écrire dans différents articles. Cet homme est un pantin technocratique à la botte des lobbys et de l'Union européenne.

N'oubliez pas que M. Macron n'a aucun contre-pouvoir démocratique. Le processus de destruction a commencé et il ne va faire que s'emballer puisqu'il a un boulevard pour le moment.

Et je ne vais pas encore m'attarder sur les personnes qui votent sans s’intéresser aux programmes des candidats ou contre un candidat. Mais j'espère que ces personnes, à cause de leurs absences d'analyses, auront le courage de dire à leurs enfants ou petits enfants qu'ils ont sacrifiés des acquis difficilement obtenus par leurs prédécesseurs.

Source : France Info

Vivement les prochaines élections !