30 septembre 2025

Abrégé du livre, La crise financière française de 1789-1799 d'Andrew Dickson White

Ce livre m'a été recommandé par un collègue, qui comme moi, cherche à améliorer sa compréhension sur les sujets économiques et financiers. Les établissements bancaires, les compagnies d'assurance, les politiciens et les gouvernements profitent de notre méconnaissance de ce sujet pour nous éloigner de la vérité. J'ai opté pour un abrégé de ce livre au lieu d'un synopsis, car il m'a permis de mieux appréhender la conjoncture économique actuelle de la France et j'avais envie de vous le partager.

Auteur : Andrew Dickson White.
Titre : La crise financière française de 1789-1799.
Publication : Jardin Livres, 2013.
ISBN : 9782914569729

ABRÉGÉ DU LIVRE :

Andrew Dickson White a écrit "La Crise Financière Française de 1789-1799" (titre original : Fiat Money Inflation in France. How It Came, What It Brought, and How It Ended). Cet ouvrage est un essai historique qui explore les causes et les conséquences de la crise financière pendant la Révolution française. L’auteur se concentre sur l'émission et la dépréciation des assignats et des mandats.

1. RETOUR EN ARRIÈRE AVANT LA RÉVOLUTION

La France se trouve avec une dette et un énorme déficit en 1789. Jacques Necker, ministre des Finances, est un fervent opposant à l'émission de monnaie-papier, préférant une gestion plus prudente. Cependant, des politiciens cherchent une solution rapide à la crise de la dette. L’idée d'émettre de la monnaie-papier pour sécuriser les ressources sans payer d'intérêts gagne du terrain. Cette idée est d'autant plus séduisante qu'elle est un moyen d'utiliser les vastes propriétés de l'Église, qui viennent d'être confisquées par l'État.

L’auteur fait un parallèle avec l'expérience désastreuse de la monnaie-papier sous John Law, soixante-dix ans plus tôt, sous le règne de Louis XV. Bien que la nouvelle monnaie soit présentée comme plus sûre, car adossée aux biens de l'Église et gérée par un gouvernement constitutionnel, des personnes comme Jacques Necker et Jacques-Antoine de Cazalès mettent en garde contre une nouvelle catastrophe.

En avril 1790, le décret est promulgué pour l'émission de 400 millions de livres d'assignats, garantis par la propriété immobilière de l'Église. Ces billets portent un intérêt de 3 % et sont conçus pour être utilisés dans l'achat des terres de l'Église. La première émission est un succès.

Cinq mois plus tard, le gouvernement français a dépensé les 400 millions de livres et il se retrouve de nouveau en danger avec la dette. Malgré les avertissements de ceux qui prédisent que l'inflation ne pourrait pas être maîtrisée, une nouvelle émission est réclamée. Le comte de Mirabeau, malgré ses appréhensions initiales envers la monnaie papier, a finalement décidé de la défendre en soulignant que la France est une nation unique et que cette nouvelle monnaie est garantie par les propriétés foncières.

Sa démagogie l'emporte sur l'expérience, balayant les arguments de Jacques Necker et d'autres opposants. Le débat est intense entre les politiques, mais une seconde émission de papier-monnaie est décidée.

2. CE QUE CELA DÉCLENCHA ET LES CONSÉQUENCES

La crise a été provoquée par la circulation de monnaie-papier, les assignats, entraînant une baisse de la valeur de la devise. Cela a créé une vaste classe de débiteurs, y compris ceux qui avaient acheté des terres de l'Église, dont l'intérêt était de voir la valeur de la monnaie continuer à baisser pour pouvoir rembourser leurs dettes plus facilement.

Des spéculateurs ont rejoint les débiteurs qui ont exercé une forte pression sur l'Assemblée pour obtenir de nouvelles émissions d'assignats. Malgré l'inflation et la perte de valeur, l'idée fausse que l'émission de plus de monnaie enrichirait le peuple s'est répandue, ce qui a conduit à de nouvelles émissions d’assignats.

La dépréciation constante de la monnaie a conduit à une hausse des prix des produits de première nécessité, tout en faisant baisser les salaires des ouvriers. Face à cette situation, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures radicales :

Une loi a été votée pour prélever une taxe sur les revenus des citoyens aisés, dont une partie a été utilisée pour acheter du pain afin d'apaiser la colère du peuple.

La loi du maximum a été instaurée en septembre 1793 pour fixer les prix des biens de première nécessité. Malheureusement, cette loi a engendré des pénuries, car les fermiers et les marchands cachaient leurs produits pour éviter de les vendre à perte.

Le gouvernement a rendu illégal le commerce de l'or et de l'argent afin de lutter contre la dépréciation des assignats. Les personnes qui refusaient les paiements en assignats risquaient de lourdes amendes, la prison, voire la peine de mort et la confiscation de leurs biens.

Toutes les tentatives pour garantir la valeur des assignats ont échoué, car elles étaient contraires aux lois naturelles de l'économie. L’auteur en conclut que le pouvoir de fixer les prix et de manipuler la monnaie conduit inévitablement au despotisme.

3. COMMENT CELA S'EST TERMINÉ

Le Directoire a tenté à plusieurs reprises de stabiliser la situation financière de la France à la fin du XVIIIe siècle, mais toutes ses tentatives ont échoué lamentablement. L'une des premières mesures fut un emprunt forcé de 600 millions de francs auprès des classes les plus riches, mais cette initiative n'a pas amélioré la situation. Une proposition de banque nationale a également été rejetée par les capitalistes qui craignaient la foule en colère.

Le gouvernement a alors décidé d'émettre une nouvelle monnaie papier, appelée mandats, qu'il a présentée comme “complétement garantie et aussi sûre que l'or”. Pour que ces nouveaux billets soient garantis, le choix de l'immobilier public était mis à part pour un montant égal à la valeur nominale de l'émission et toute personne offrant un quelconque montant de mandats pourrait immédiatement prendre possession des terres du gouvernement. Le prix était déterminé par deux experts, un nommé par le gouvernement et l'autre par l'acheteur, sans les formalités et les délais précédemment fixés pour l'achat de terres avec des assignats.

Paradoxalement, le gouvernement continuait d'émettre les anciens billets (assignats) en même temps qu'il en créait de nouveaux.

Malgré les grandes attentes, la valeur des mandats s'est effondrée rapidement :
  • Ils ont démarré à 35 % de leur valeur nominale, avant même d'être mis en circulation.
  • Ils sont ensuite tombés à 15 %, puis à 5 %.
  • En août 1796, six mois après leur première émission, ils ne valaient plus que 3 %.
Le gouvernement a eu recours à diverses méthodes pour soutenir les mandats, notamment en publiant des pamphlets vantant leurs avantages. Un de ces pamphlets, signé "Marchant", affirmait que les mandats ne pouvaient pas perdre de valeur comme les assignats, mais il fut contredit par leur dépréciation quasi immédiate. Des mesures pénales ont aussi été mises en place pour punir ceux qui dénigraient les mandats ou refusaient de les accepter, avec des amendes et des peines de prison allant jusqu'à quatre ans. Cependant, ces lois n'ont pas réussi à stopper la chute de la valeur des mandats.

La fin de la monnaie papier en France est survenue après une série de décrets. En juin 1796, la circulation des assignats de plus de 100 francs a été arrêtée, ce qui a détruit le peu de confiance qui restait dans cette monnaie. Entre le 4 et le 14 février 1797, il a été ordonné de détruire les presses d'impression des mandats et des assignats. En mai 1797, les assignats et les mandats ne valaient pratiquement plus rien.

Le Directoire a également tenté de rembourser les dettes de l'État en émettant des obligations qui ont rapidement perdu leur valeur. La nation entière, des riches aux pauvres, était plongée dans la ruine financière. La classe ouvrière et les personnes à revenu fixe ont été les plus durement touchées par cette crise. Ils devaient faire la queue pendant des heures pour des rations de pain. Durant ce temps, des spéculateurs comme Jean-Lambert Tallien sont devenus millionnaires grâce cette instabilité monétaire, tandis que les crédules s'appauvrissaient.

La nation a fini par se remettre de cette crise. La monnaie métallique a commencé à réapparaître et le commerce a repris lentement. Le rétablissement complet a pris près de quarante ans pour que le capital, l'industrie et le crédit retrouvent leur niveau d'avant la Révolution.

4. LA FIN DE LA MONNAIE-PAPIER

Au départ, l'émission de monnaie-papier a semblé stimuler l'économie. Cependant, cette stimulation a rapidement conduit à la pression des spéculateurs et des démagogues pour de nouvelles émissions. Une fois la "digue rompue", le flot de la monnaie non-convertible a échappé à tout contrôle. Cette situation a entraîné des conséquences sur la population et des problèmes moraux.

Les personnes vivant de revenus fixes et de petits salaires ont été les premières touchées, car leur pouvoir d'achat a chuté. Le prix des denrées de première nécessité a augmenté, mais les salaires n'ont pas suivi le même rythme. Le commerce et les manufactures, d'abord stimulés par les émissions, ont fini par s’étioler à cause d'une surproduction malsaine. De ce fait, la demande de travail a chuté et le chômage a augmenté. Les commerçants ont également souffert, car les achats ont diminué à mesure qu'ils augmentaient leurs prix pour compenser l'inflation. L’ensemble de cette descente aux enfers a provoqué une stagnation générale et un sentiment d'insécurité.

L'incertitude économique a transformé les affaires en un jeu de chance, ce qui a favorisé la spéculation et une exaltation pour les gains démesurés. L'épargne n'avait plus de sens, une mode de dépense immédiate et d'extravagance a émergé. La corruption a entraîné une méfiance généralisée et un cynisme à l'égard de l'honneur national et du patriotisme.

La crise a illustré la "loi d'accélération de l'émission et de la dépréciation" selon laquelle il était de plus en plus difficile d'arrêter l'émission de monnaie-papier après la première émission. À son arrivée au pouvoir, Napoléon Bonaparte a pris la décision de ne payer qu'en espèces malgré une situation fiscale catastrophique. Il refusait tout recours à la monnaie papier non-convertible. Cette politique a permis à la France de se stabiliser et de prospérer financièrement, même à travers les guerres.

5. CHRONOLOGIE DES ÉVÉNEMENTS ET TABLE DES ÉMISSIONS DES ASSIGNATS

1789

5 mai : le roi Louis XVI convoque les États Généraux pour tenter de sauver le Trésor public de la faillite.

14 juillet : prise de la Bastille après plusieurs jours d’émeutes à Paris.

2 novembre : les propriétés de l'Église sont confisquées par l’État.

1790 à 1793

1790 : les assignats papier sont émis pour un montant total de 1,2 milliard de livres.

1791 : les nouvelles émissions d'assignats portent le total à 2,1 milliards. Une nouvelle constitution est mise en place. L'Assemblée législative remplace l'Assemblée nationale.

1792 : la France entre en guerre avec la Russie et l'Autriche. Le roi est renversé, la monarchie est abolie. La Convention nationale remplace l’Assemblée législative. Le montant des assignats en circulation atteint 3,4 milliards de livres.

1793 : le roi Louis XVI et la reine Marie-Antoinette sont décapités. Le règne de la Terreur commence. Le commerce avec des espèces est interdit. La loi du prix "maximum" est mise en place pour contrôler les prix de l'alimentation. Le total des assignats en circulation s'élève à 4,2 milliards de livres.

1794 à 1799

1794 : Robespierre est élu président de la Convention nationale. Des milliers de personnes sont exécutées par décret du tribunal révolutionnaire. Robespierre est décapité, ce qui met fin au règne de la Terreur. Le total des assignats en circulation atteint 7 milliards de livres.

1795 : les assignats en circulation atteignent 35 milliards de livres. Le Directoire est en place.

1796 : les assignats sont détruits et remplacés par des nouveaux billets en papier, les mandats, à un taux de 30:1. Les mandats ne valent plus que 3 % de leur valeur nominale.

1797 : les assignats et les mandats n'ont plus de cours légal et deviennent sans valeur.

1798 : le Directoire continue de gouverner, mais l'activité économique est perturbée et mécontentement du peuple.

1799 : Napoléon Bonaparte arrive au pouvoir pour "sauver la République”.

LES PROTAGONISTES ET LEURS FONCTIONS :

Jacques Necker : Ministre des Finances sous Louis XVI, opposé à la monnaie-papier non-convertible. Symbole d'une gestion financière prudente, mais inefficace face aux pressions politiques.

Mirabeau : homme politique et orateur influent. Initialement opposé aux assignats, il soutient finalement leur émission sous la pression.

Cambon : Ministre des Finances pendant la Révolution, connu pour ses tentatives de stabilisation économique et son opposition à l'or et à l'argent comme moyens d'échange.

Couthon : député révolutionnaire, soutient des lois drastiques pour contrôler l’économie et réprimer la spéculation.

Du Pont de Nemours : économiste et député, fervent opposant à l’émission de monnaie-papier, il avertit des dangers d’une inflation incontrôlée.

Talleyrand : homme d'État influent, soutient la confiscation des biens de l’Église et l'émission initiale des assignats, mais devient critique envers les émissions excessives.

Louis XVI : roi de France, figure centrale, mais passive dans la gestion de la crise économique, marquant la chute de la monarchie.

La population générale : leur fonction est celle de victimes de l'inflation et de la dépréciation monétaire. Ils sont décrits comme se tournant vers l'or et l'argent face à la perte de valeur des assignats, et subissant la hausse du prix du pain.

CONCLUSION

Le livre met en lumière les erreurs économiques majeures de la Révolution française, notamment l’utilisation des assignats, des mandats et leurs effets dévastateurs sur la société. Il explore comment la mauvaise gestion de la crise financière a conduit à l'instabilité politique et à la montée d’un régime autoritaire.

24 juillet 2025

Dubaï : La ville des extrêmes, même en avril

Dubaï est une ville des Émirats arabes unis située sur la côte du golfe Persique, à environ 06 h 30 de vol de Paris. Nous avons séjourné 11 jours à l’appart-hôtel City Seasons Suites. Dubaï est une ville connue pour son architecture futuriste, son luxe extravagant et son développement rapide en plein désert. Nous n’avons pas échappé aux incontournables visites ainsi qu’au chocolat de Dubaï.

Voici nos observations sur l’appart-hôtel avant de rentrer dans les détails de notre découverte de la ville. C’est parti !

OBSERVATIONS SUR L'APPART-HÔTEL CITY SEASONS SUITES :


Vue de la piscine

Intérieur de l'appart-hôtel city seasons suites

LES + :

Le petit-déjeuner.
Personnels toujours souriants.
Chambre au 9 ͤ étage côté parc avec trois ascenseurs rapides.
Piscine très chaude et prêt gratuit d'une serviette.
Wifi efficace.
Bouteilles d'eau gratuites. Café lyophilisé ou thé gratuits.
Les produits d'hygiène.
Chaussons et peignoirs.
Le coffre-fort.
La climatisation a été efficace malgré les fortes chaleurs.
Le métro et le bus à proximité.
Le centre commercial et carrefour en face de l'appart-hôtel.

À AMÉLIORER :

L'absence d'éponge, de produit vaisselle et d'un torchon.
Chambre propre, mais il ne faut pas regarder les détails.

CONCLUSION

Agréable séjour dans cet hôtel situé à proximité d'une station de métro de la ligne rouge et des bus de ville.

INTRODUCTION À DUBAÏ

Sa démesure, son climat désertique et son étendue peuvent inquiéter lors de la préparation du voyage. La ville fait 50 km de long et 18 km entre la mer et le désert. Dubaï a un vaste service de bus, deux lignes de métro souvent bondées, un tramway, un monorail sur Palm Jumeirah, des navettes bateaux et des taxis. Tous ces transports rendent les déplacements dans la ville plutôt facile et dans l'ensemble, bon marché. Nous n'avons pas utilisé les taxis, VTC, Uber et équivalents.

Pour faire simple, la ville peut être divisée de la manière suivante :
Au nord, près de l'aéroport international (DXB), le vieux Dubaï avec ses nombreux souks.
Sur le littoral, Jumeirah beach, l'hôtel Burj Al Arab, la Dubaï marina et Palm Jumeirah.
Au centre, les deux plus gros centres commerciaux (Dubai mall et Mall of emirates), les fontaines, la Burj Khalifa, le Dubaï Frame.

NOS VISITES À DUBAÏ

DEIRA - LE VIEUX DUBAÏ

Le vieux quartier se situe au nord de la ville. Vous n'êtes clairement plus dans le luxe de la Dubaï Marina. Les constructions sont vétustes et parfois sales. La zone est remplie de petites échoppes en tous genres, le tout étant très animé.

Deira

Nous sommes arrivés par le métro à la station Al Ras. Nous avons commencé notre visite par la heritage house. Pas de chance, le lieu était fermé pour maintenance. Ensuite, le souk aux épices, le souk de l'or, puis direction la station de métro gold souk.

Les souks touristiques se situent dans le Dubaï populaire, mais les lieux sont à découvrir pour son animation et ses différentes architectures et décorations. Chaque souk est différent. Nous avons eu l'impression que le souk de l'or était plus un rassemblement de bibelots bon marché que d'or. Nous pensions trouver des bijoux, des pièces de monnaie, des jetons et lingotins, mais rien tout ça n'était présent hormis des bijoux.

Gold souq

Il y a très peu de prix affichés dans les souks et il faut accepter d'être interpellé sur tout le parcours de la visite. C'est assez pénible par sa répétition. Vous n'avez pas le temps de compter jusqu'à deux avant que quelqu'un ne vous tombe dessus si vous vous attardez sur un article. De plus, tout le secteur de la visite ressemblait plus à l'Afghanistan, Pakistan qu'aux Émirats arabes unis. C'est à se demander si c'est une zone qui appartient encore aux Émirats. De plus, il y a de nombreux vendeurs à la sauvette qui proposent de fausses Rolex, iPhone et articles de luxe. Mon Dieu que c'était pénible…

Notre technique sur la fin de notre séjour était de ne jamais marquer l'arrêt tout en marchant doucement pour découvrir les souks. Dans l'ensemble, les souks sont abrités du soleil et vous pouvez trouver des endroits calmes pour effectuer des pauses.

Le souk de tissus (Grand souk - Bur dubaï) qui longe le cours d'eau Khor Dubai est agréable par sa disposition et son architecture si vous faites abstraction des vendeurs. À proximité, se situent la belle mosquée Al Farooq et l'ancienne grue.

Al Fahidi Historical Neighbourhood

Nous avons continué à longer le cours d'eau pour nous retrouver dans des dédales de petites rues du village du patrimoine. C'est une zone plus calme où l'on trouve des musées, des commerçants et la maison Sheikh Saeed. Endroit agréable et calme.

Village du patrimoine

JUMEIRAH BEACH

Très longue bande de plage de sable blanc avec une très longue promenade aménagée de 7 km, mais clairement pas ombragée. La balade permet de profiter des plages et de la vue sur le golfe Persique. La promenade est partagée en plusieurs pistes (piétons et deux roues) avec une rangée de palmiers. Les maisons le long de la promenade donnent envie d'y séjourner. Il y avait quelques baigneurs et parasols, mais la chaleur écrasante et l'absence de vent n'est pas propice à la bronzette. Au loin, on peut voir le seul hôtel 7 étoiles dans le monde, le Burj Al Arab.

Jumeirah beach

Le joli et petit parc public Umm Suqeim se trouve juste devant la plage et à proximité de l'hôtel Jumeirah Marsa Al Arab, l'hôtel de luxe burj-al-arab et sa marina. Endroit agréable si vous souhaitez être à l'ombre tout en contemplant Jumeirah beach. L'accès au parc est gratuit.

Umm Suqeim Park

Toute cette zone est un endroit agréable.

CREEK PARK

L'entrée est payante (5 AED en 2025) comme beaucoup de parcs à Dubaï. Des activités payantes sont disponibles à l'intérieur. Des petites plages aménagées permettent de profiter du soleil et d'une vue de la ville de Dubaï. C'est un joli parc, mais avec peu d'ombres.

Creek park

LE SECTEUR DE LA BURJ KHALIFA, LES FONTAINES ET LE DUBAÏ MALL.

On retrouve dans ce secteur le souk Al Bahar et le plan d'eau avec les fontaines, le tout dominé par cette immense tour Burj Khalifa. Le Dubaï mall est situé au pied de la tour Burj Khalifa. Le Dubai mall est gigantesque, tellement gigantesque, qu'il y a des plans interactifs qui vous guident dans la recherche de magasins du plus luxueux au plus abordables. On trouve un énorme aquarium qui est visible sans devoir payer et une gigantesque chute d'eau avec des sculptures. Tout est dans la démesure…

Tour Burj Khalifa

Le souk Al Bahar est une zone commerciale nichée aux pieds des fontaines qui allie la modernité, une décoration et une architecture arabe. L'accès se fait par un pont qui enjambe le plan d'eau. Cette zone touristique vous permettra de découvrir une belle voûte à l'intérieur et aussi d'échapper à la pression des vendeurs des souks traditionnels.

Souk Al Bahar

Toute cette zone, accessible facilement en métro, est un secteur haut de gamme avec énormément de gratte-ciels modernes.

Dubai mall

LE MALL OF THE EMIRATES

Le mall of the Emirates est clairement très grand avec tous les types de magasins. Du plus luxueux au plus abordables. L'accès du ski Dubai se fait par le mall. De grandes baies vitrées permettent de voir ce délire. Regarder la neige et des batailles de boules-de-neige en plein désert, il faut être fou pour avoir cette idée, mais cela fonctionne.

Mall of the Emirates

LE DRAGON MART OU LE CHINA MALL DUBAI

C'est un centre commercial avec une succession de petites échoppes dans tous les domaines avec aussi son lot de rabatteurs pour les faux produits de luxe. Ne perdez pas votre temps dans cet endroit.

LA DUBAI MARINA

La Dubaï Marina est un quartier de Dubaï construit autour d'un immense canal artificiel de 3,5 km de long, relié à la mer à ses deux extrémités. C'est un endroit résidentiel moderne et luxueux dominé par son impressionnante concentration de gratte-ciel qui offre une vue sur le golfe Persique. 

Dubai marina

La Marina Walk est une promenade très fréquentée, bordée de cafés, restaurants et boutiques sans trop d'ombre qui permet de longer les bateaux de luxe. Une plage, accessible depuis la marina, se situe à proximité. C'est un endroit apprécié des expatriés.

Dubai marina

La Dubaï Marina est une vitrine de la modernité et du luxe dans la ville offrant un cadre de vie urbain de qualité par ses logements luxueux.

L'IBN BATTUTA MALL

L'Ibn Battuta est le plus grand centre commercial à thèmes géographiques de Dubaï. Vous ferez votre shopping dans différents lieux du monde décorés en circonstance. L'inspiration de ce centre commercial vient de l'aventurier marocain, Ibn Battuta qui explora différentes régions du monde à l'âge de 21 ans en 1335. Il y a six zones à thèmes, la Chine, l'Inde, la Perse, l'Egypte, la Tunisie et l'Andalousie. Mention spéciale pour l'Andalousie et la Perse.

IBN Battuta mall

LE DUBAI FRAME

L'accès payant se fait par le Zabeel park (5 AED en 2025). C'est un joli parc aménagé et propre qui permet d'avoir des vues différentes du Dubai frame. Le Dubai frame se visite. Le parc offre des zones d'ombre et des fontaines pour se rafraîchir. Toute cette zone paraît luxueuse avec ses buildings d'habitation de belle facture.

Dubai frame

LE MUSÉE DU FUTUR

C'est un magnifique ouvrage en forme de tore avec des inscriptions arabes. Nous n'avons pas visité le musée, le prix de l'entrée a fait retomber notre motivation. Mais il y a la possibilité de rentrer dans le hall d'entrée et de prendre de belles photos, intérieur comme extérieur.

Musée du futur

LA CITY WALK

C'est une zone commerciale, moderne et sans intérêt hormis l'effort de conception architectural. C'est un ensemble de commerces avec sa zone des pas perdus parfois fermée, parfois ouverte, le tout agréablement aménagé.

PALM JUMEIRAH

L'accès peut s'effectuer en monorail payant avec différentes formules, direct, tous les arrêts, etc. Il est possible de payer avec la nol card, mais le trajet est plus cher. Découverte de l'Atlantis mall à l'extrémité de l'île artificielle où se trouvent l'aquarium et le parc aquatique Aquaventure juste à côté de l'hôtel Atlantis très connu. Vous pouvez aussi profiter de la promenade avec vue sur le golfe Persique.

Hôtel Atlantis

Nous pensions que la vue du monorail serait plus intéressante pour profiter de la forme du palmier. Malheureusement, le monorail n'est pas assez haut, ce qui laisse entrevoir la forme. Par contre, l'arrivée au terminus offre une vie intéressante sur l'hôtel Atlantis et sa plage. J'ai été surpris de voir que les habitations n'étaient pas totalement achevées sur les branches du palmier. Autre point, je pensais voir que des habitations luxueuses inaccessibles et contrôlées par des services de protection privés. C'est de belles habitations, mais pas non plus transcendantes. Encore un biais par rapport à ce que nos médias peuvent retransmettre lors des documentaires sur Dubaï.

Palm Jumeirah

CONCLUSION

Nous n'avions pas comme projet de voyager aux Émirats arabes unis, mais notre grand enfant, biberonné aux youtubeurs, a fait du lobbying pour y séjourner. Ce voyage de 11 jours à Dubaï nous a permis de découvrir cette immense ville très différente en fonction d'où vous vous situez lors de vos déplacements. C'est une ville créée de toute pièce dans le désert, donc il y a peu d'intérêts historiques ou patrimoniaux. C'est ce qui nous retenait d'y venir. On a visité, mais nous n'y retournerons pas. C'est une ville pas réellement intéressante hormis si vous avez un porte-monnaie bien garni pour effectuer des activités ludiques payantes ou pour une frénésie d'achats. Nous vous conseillons les magasins Day to Day si vous souhaitez effectuer des achats à petits prix. Ces magasins sont impressionnants par le nombre d'articles en tout genre et par son affluence.

Dubaï

Les vendeurs dans l'ensemble sont très entreprenants, trop entreprenants même dans les allées des centres commerciaux. Le summum de l'insupportable est dans les souks. Le magasin Sharaf DG tient aussi le palmarès de l'insupportable. Vous avez une palanquée de polos jaunes qui vous tombent dessus à peine franchie la porte du magasin.

La partie intéressante a été le vieux Dubaï, mais la visite est effectuée en deux jours. Pour tout vous dire, je réfléchissais à ce que nous pouvions visiter au bout du sixième jour alors que lors de mon précédent voyage à Taïwan, j'avais trop de possibilités de visites. :-)

Nous avons été surpris par la forte immigration dans ce pays qui ressemble plus à l'Inde, Bangladesh ou au Pakistan. Nous pensions voir des tenues traditionnelles blanches à tous les coins de rue, mais ce n'était pas le cas. Étrangement, vous rencontrez moins de femmes voilées à Dubaï, pays musulman, qu'en France.

Deira

Autre point, nous avons été surpris de voir autant de vendeurs à la sauvette. C'est certainement une vision déformée de la ville par rapport à ce que j'ai pu entendre dans les médias français sur Dubaï. Je voyais Dubaï tenu d'une main de fer. Clairement, il y a des endroits où je ne laisserai pas mon enfant seul. J'ai l'impression que l'immigration a amené ses façons de vivre, parfois pas les plus reluisantes.

Il y a plusieurs parcs publics dans Dubaï, mais beaucoup ont leur entrée payante. On y a croisé de très beaux oiseaux.

LES PARTICULARITÉS

LES TRANSPORTS

Il y a deux lignes de métro et un réseau de bus étendu. Il est difficile d'obtenir des places assises dans le métro. Il est souvent bondé avec un respect à la Française des descentes et montées. Ça force dans un sens comme dans l'autre. Les rames de métro ont deux particularités. Aux extrémités, vous avez une voiture réservée aux porteurs de la carte Gold NoL Card et de l'autre extrémité, une voiture réservée aux femmes et aux enfants. Il est interdit de boire et de manger dans les transports.

Métro red line

L'achat de la Nol card est simple et rapide. Vous obtenez votre carte au distributeur automatique que vous rechargez à votre guise. Le paiement peut se faire en carte bancaire. Attention, il vous faut toujours un minimum de quelques AED sur votre carte pour accéder aux transports sinon votre carte sera rejetée par le système de contrôle.

Les bus sont nombreux et faciles d'utilisation. Les abribus sont climatisés dans l'ensemble. La carte du réseau est disponible en fichier PDF sur le site de la Roads & Tranport Authority - RTA. L'application S'hail est très utile pour planifier son trajet ou suivre son itinéraire pour descendre au bon endroit.

Bus de ville - RTA

D'autres transports sont disponibles, mais nous ne les avons pas utilisés.

L'accès à l'aéroport est d'une simplicité absolue au prix d'un ticket de métro. La France a des leçons à prendre dans le domaine, en particulier les gros aéroports français.

ALBUM PHOTO COMPLET

LA MÉTÉO

Chaud, très chaud surtout en l'absence de vent. Le ressenti est impressionnant, vous avez l'impression d'être dans un four. Prévoyez un parapluie au lieu d'une casquette, mais aussi un brumisateur, un éventail, des vêtements légers comme les locaux. Nous conseillons aux femmes une tenue vestimentaire qui ne laisse pas entrevoir les formes ainsi que des vêtements en dessous du genou au risque de subir des regards insistants par surtout l'immigration bangladaise, pakistanaise, afghane, indienne, etc.

La climatisation est partout et dans l'ensemble réglée à une température supportable afin d'éviter les coups de froid. Il y a peu d'ombre dans les rues, à la plage et dans les parcs publics. C'est étonnant pour un pays aux températures élevées.

Abribus climatisé

LES SITES INTERNET ET LES APPLICATIONS UTILES POUR LE VOYAGE

Il est possible que l'utilisation d'un VPN soit nécessaire pour consulter certains sites internet et applications émiratis de France.

1/ LES SITES INTERNET

Roads & Transport Authority - RTA : www.rta.ae
Le site internet Visitons Dubaï : www.visitonsdubai.com
L'office du tourisme de Dubaï : www.visitdubai.com

2/ LES APPLICATIONS ANDROID

S'hail, l'application indispensable pour les transports publics de la Roads & Transport Authority (S'hail, Roads and Transport Authority).
NolPay est le compagnon de votre carte NOL physique (nol Pay).
GoChat est application équivalente à WhatsApp et autorisée à Dubaï (GoChat Messenger : Video Calls).
UDrive est une application pour louer, tout compris, une voiture de point à point (Udrive - Car Sharing & Rental).

Bon voyage !


10 juin 2025

Synopsis du livre "Les nouveaux chiens de garde" de Serge Halimi

Auteur : Serge Halimi.
Titre : Les nouveaux chiens de garde.
Publication : Raisons d’agir, 2005.
ISBN : 9782912107268

INTRODUCTION

Le livre Les Nouveaux Chiens de garde a été écrit par Serge Halimi en 1997 et mis à jour en 2005. Ce livre dénonce la connivence entre les médias, le pouvoir économique et politique en France. Il emprunte son titre à Paul Nizan, auteur du livre en 1932 Les Chiens de garde, qui critiquait les intellectuels serviles à l'ordre bourgeois. Serge Halimi actualise cette critique en analysant les dérives des journalistes contemporains, qui sont, selon lui, devenus les serviteurs d’une information marchandisée.

1. CONTEXTE HISTORIQUE ET TRANSFORMATION DES MÉDIAS

Dans les années 1960, la relation entre les médias et l’État était très centralisée. Par exemple, le ministre de l’Information pouvait directement donner des directives aux télévisions publiques. Cependant, les réformes des années 1980 (notamment la privatisation des chaînes comme TF1) ont déplacé cette dépendance vers des groupes financiers et des industriels privés.

Le passage de la centralisation étatique à la privatisation n’a pas éliminé la servilité des médias. Au contraire, elle l’a redirigée vers des actionnaires influents comme Martin Bouygues (la chaîne de télévision, TF1) ou Serge Dassault (le quotidien Le Figaro).

2. LES PROTAGONISTES ET LEURS RÔLES

Serge Halimi critique des figures emblématiques du journalisme qui étaient perçues comme des piliers de l’indépendance, mais qui ont, en réalité, pactisé avec les pouvoirs en place selon l’auteur :
  • Patrick Poivre d’Arvor (PPDA) : ancien présentateur vedette de TF1. Il symbolise un journalisme qui prône une image lisse et conforme du monde.
  • Christine Ockrent : journaliste à France 3. Victime elle-même des ingérences politiques lors de son éviction de L’Express.
  • Jean-Marie Cavada : directeur de France 5. Il représente la connivence entre le pouvoir politique et les médias.
  • Michel Field : ancien activiste d’extrême gauche qui a glissé vers une posture consensuelle au centre droit médiatique.
Ces personnes incarnent un journalisme de connivence où les échanges de services (promotion politique contre une visibilité médiatique) dominent.

3. LE MYTHE DE L’INDÉPENDANCE JOURNALISTIQUE

Serge Halimi montre que les journalistes français se revendiquent souvent des contre-pouvoirs, mais cette posture est rarement sincère. À travers des exemples, l’auteur illustre les mécanismes de connivence :
  • Sélection des journalistes : en France, il est courant que les politiques choisissent leurs interlocuteurs parmi les journalistes les plus conciliants lors d’interviews.
  • L’exemple des émissions politiques : lors de la campagne présidentielle de 1995, Jacques Chirac fut interrogé sur des sujets triviaux (combien de variétés de pommes connaissez-vous ?), évitant les questions sensibles.
  • Le pluralisme illusoire : le Conseil supérieur de l'audiovisuel - CSA, censé garantir une information pluraliste, est composé de personnalités choisies par des instances politiques dominantes.

4. LA MARCHANDISATION DE L’INFORMATION

Les médias sont de plus en plus perçus comme des entreprises à but lucratif. Ce phénomène réduit la diversité des points de vue et favorise une vision uniformisée dictée par les impératifs financiers. Quelques exemples illustrent cette tendance :
  • TF1 et le “cerveau disponible" : le PDG de TF1, Patrick Le Lay, déclara que la télévision vend avant tout du temps de cerveau humain disponible à ses annonceurs.
  • Le rôle des publicitaires : les rédactions sont influencées par les attentes des annonceurs impliquant une autocensure. Les reportages ne correspondant pas aux critères de l’annonceur sont mis de côté par les médias.
  • Les émissions d’évasion : les grandes causes humanitaires ou les débats légers sont souvent privilégiés pour ne pas heurter les intérêts des annonceurs.

5. CAS EMBLÉMATIQUES D’ÉCHEC

Serge Halimi recense des événements majeurs où la presse a failli dans son rôle d’éclaireur :
  • La maladie de François Mitterrand : le silence des médias sur le cancer de l’ancien Président de la République française durant son mandat est une preuve de complaisance.
  • La guerre du Golfe : la couverture médiatique a été presque unanimement favorable aux positions occidentales, réduisant de ce fait au silence les opinions critiques.

6. LES ALTERNATIVES ET L’ESPOIR

Serge Halimi termine en soulignant que tous les journalistes ne sont pas compromis. Certains journalistes continuent à défendre une information indépendante. Toutefois, ces voix dissonantes sont fréquemment marginalisées.

Il appelle à une prise de conscience collective pour rétablir la mission première du journalisme, informer sans biais, même au prix de déplaire aux puissants, médias, actionnaires, publicitaires, etc.

CONCLUSION

Le livre Les Nouveaux Chiens de garde est une analyse intéressante du rôle des médias dans une société où le pouvoir économique l’emporte sur l’intérêt public. Serge Halimi plaide pour une réforme en profondeur de l’écosystème médiatique afin de rétablir la véritable indépendance de la presse en mettant en lumière la connivence entre les élites journalistiques, politiques et économiques.