27 avril 2008

Ferroviaire : Encore une catastrophe évitée...

Le fret ferroviaire est tout juste libéralisé et voilà que les incidents graves s'enchainent les uns après les autres. Le dernier en date, un train de fret Veolia, opérateur privé, qui passe la gare de Montauban sans pouvoir s'arrêter suite à une anomalie de freinage. Sans la réactivité d'un ou de plusieurs agent(s) circulation(s), une catastrophe aurait pu se produire... Malheureusement, Véolia n'est pas à son premier incident grave, mais celui-ci est enfin dévoilé à la presse. Imaginez s'il y avait eu une rame à quai avec des voyageurs, tout simplement effroyable...

Bien entendu, l'opérateur historique n'est pas parfait et il n'est pas à l'abri d'un incident grave. Mais si on fait un rapport nombres de trains/incidents, les opérateurs privés pulvérisent les statistiques.

Une campagne médiatique permanente de dénigrement est effectuée sur la qualité des chemins de fer français, mais on oublie souvent de dire que l'opérateur historique français fait partie des meilleurs mondiaux pour sa sécurité, pour sa qualité des infrastructures et sa régularité. Sous la pression de quelques lobbys et d'une Europe qui prône la concurrence dans tous les domaines, le train risque de prendre un mauvais virage ... à l'anglaise.

Connaissant le monde ferroviaire, j'ai bien peur que les opérateurs privés, libéraux, clients, etc. n'ont pas bien compris que faire circuler un train, ce n'est pas faire circuler une voiture ou un camion comme j'ai lu sur certains forums. Le conducteur de ligne SNCF n'est pas un simple "pousse manettes", c'est une personne qui a effectué un an de formation réglementaire et technique intensive. Comme l'aérien, le ferroviaire est très réglementé, ce qui peut paraitre parfois déroutant pour le voyageur lambda qui ne connait pas les coulisses de ce monde ferroviaire. Il est important de savoir que la réglementation s'est améliorée au fur et à mesure des retours d'expériences suite aux incidents ou accidents graves.

Il faut espérer que ces opérateurs privés soient remis très rapidement "dans le droit chemin" parce qu'en 2010, c'est le trafic voyageur qui est ouvert à la concurrence. Ce n'est pas le tout d'avoir des billets moins chers même si je ne crois pas à cet argument, la sécurité n'a pas de prix comme on a l'habitude de dire !

12 janvier 2008

Travailler plus : pour qui, pour quoi ?

Encore un article très intéressant qui permet d'ouvrir les yeux et de mettre à mal la propagande Sarkozyste...

Après avoir été un slogan de campagne électorale, c'est devenu le tube de la rentrée: il faut tra-vail-ler-plus. Pour augmenter le pouvoir d'achat, pour sortir de la pauvreté, pour financer les retraites... Eh bien non, justement, pour les retraites, ça ne marche pas. C'est ce que montre le bilan de la loi de 2003 que vient de dresser le Conseil d'orientation des retraites (COR). L'allongement de la durée de cotisation était censé financer les retraites, c'est-à-dire permettre, dans la novlangue libérale, de maintenir le niveau des pensions en cotisant plus longtemps. Mais les salariés partent toujours aussi tôt. Et pour cause: 60% d'entre eux ne sont plus dans l'emploi quand ils atteignent 60 ans. Difficile de travailler plus quand on n'a pas de boulot. Bref, allonger la durée de cotisation est une façon déguisée de baisser le niveau des pensions.

Plus profondément, c'est la logique implicite de ce raisonnement qui est perverse. Le débat sur les retraites permet précisément de prendre le recul nécessaire pour sortir de cette équation sommaire selon laquelle on gagne a priori plus en travaillant trois heures que deux. Que disent les scénarios officiels que personne ne conteste ? Compte tenu des gains de productivité, il faudra travailler environ deux fois moins dans quarante ans pour produire autant qu'aujourd'hui. On pourrait donc diminuer la durée du travail par deux ou travailler six mois dans l'année au lieu de douze: n'est-ce pas une bonne nouvelle ? Bien sûr, il faudra financer les retraites. Pour cela, il faudrait travailler environ un mois et demi de plus. C'est beaucoup. Mais à ce prix-là, on pourrait revenir sur les réformes dévastatrices de ces quinze dernières années, qui programment un appauvrissement considérable des retraités.

Faut-il travailler encore davantage ? Cela demande réflexion. Travailler encore plus, peut-être. Mais pour qui et pour quoi ? Travailler plus pour sortir les pauvres de la misère ? C'est un objectif sur lequel on peut s'entendre. Et d'ailleurs, cela ne coûte pas si cher: avec une à deux semaines de travail supplémentaires, on peut y parvenir. On arriverait donc, en finançant les retraites, à travailler environ huit mois dans l'année. Faut-il travailler encore plus pour faire monter les cours de Bourse, pour doubler des salaires de dirigeants déjà exorbitants ou pour que chaque salarié puisse s'offrir une Rolex ? Pas sûr que cela en vaille vraiment la peine. Voilà, en tout cas, un débat d'après campagne qui pourrait revigorer notre démocratie.

Pierre Concialdi, économiste à l'Ires.
Alternatives Économiques de janvier 2008

11 janvier 2008

Deuxième Vidéo

Après une période assez longue de brouillard intense sur la gironde, j'ai décidé de faire une autre vidéo. Cette fois-ci, c'est une approche CATIIIa sur Bordeaux-Mérignac du vol AF5457ZF opéré par Régional. L'atterrissage se fait piste 23 et les communications sont réelles.

Bon visionnage...